L’auto-stoppeur

Photo: Kyle Szegedi sur Unsplash

 

J’ai retrouvé cette chanson dans mes archives…mais j’ai perdu la mélodie. Alors voilà un poème.

Je marche seul sur la grand’route
A la douleur la fatigue s’ajoute
Tandis que le vent fait siffler la campagne
Les gouttes de pluie sont mes seules compagnes

J’ai levé le pouce vers le ciel
Comme une prière comme un appel
Pour un peu de repos
Pour un toit mobile

Les voitures passent pendant des heures
Tous détournent les yeux, s’écrasent le cœur
Ils ont peur de tomber dans un piège
Ils ont peur de mouiller leurs beaux sièges
Dans leurs engins brillants, ils sont prisonniers du temps

Moi, je trouvais dommage
Que tant d’hommes et de femmes
Compagnons de voyage
Se cachent ainsi leurs âmes
Ils se sont enfermés
Dans leurs nids d’acier
Chacun préférant fuir et passer

C’est alors qu’un vieux fourgon bondé
A fait crier ses pneus usés
Un ange barbu m’a dit de monter

Je suis entré dans un foyer
Chauffé au carburant d’amour et choyé
Par une fillette volubile
Qui s’endormit confiante et fragile
Sous mon toit mobile

Maintenant je sais
Que certaines flammes pour briller
N’ont pas besoin d’obscurité
Certaines personnes éclairent
Même dans la plus forte lumière
Dieu leur a donné de partager autour
Tous les trésors de son amour

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